Engins

Est-ce que je jouais avec des petites voitures, gamin ? Il ne m'en souvient plus. Mais aujourd'hui, lorsque je vois de ces engins de chantier, je leur trouve toujours un petit truc attachant qui me donne envie de les coucher sur papier. Et dans les campagnes environnantes, il ne manque pas de lieux de construction. C'est donc une série d'estampes elle même... en construction. Quand à la façon de fabriquer ces images, je voudrais vous en expliquer le principe, parce que c'est une façon de faire qui m'amuse et qui pourra peut-être vous plaire à vous autres gens de la gouge.

Techniquement, c'est un mélange des idées de l'estampe Japonaise et de l'image d'Épinal. De l'estampe japonaise, parce que je commence par graver une plaque de trait. Une fois gravée, je l'imprime autant de fois qu'il y aura de couleurs dans mon image finale. Puis, je vais découper, façon pochoir (et donc, manière "Épinal" ;)) sur chaque impression, la zone correspondant à la couleur que je vais vouloir imprimer ; Ci-dessus, on peut voir, de haut en bas et de gauche à droite : la feuille pochoir du passage, un essai, la version à l'aquarelle qui sert de guide, et la plaque de trait tout en-dessous. A droite, le pochoir du passage jaune.

Voyons quelques étapes de la deuxième gravure de la série "Engins", "M le jaunit"...

D'abord, la feuille-pochoir du 1er passage, un jaune clair :

Cette feuille-pochoir va me permettre de découper et de caler des morceaux de lino que j'encrerai en jaune. Attention, il faudra retourner la feuille pour découper et caler, n'oubliez-pas qu'en gravure, on passe de l'autre côté du miroir !

Le lino jaune. L'espèce de cadre noir tracé sur la plaque martyre est sensé être le contour de la plaque de trait. Chacun sa tambouille, hein...

Et voilà le jaune imprimé. Allez, vous avez compris le principe, voici la suite :

Et ne manque plus que l'impression de la plaque de trait. Elle a servi de guide tout au long du processus, et vient le cloturer. Comme pour les estampes Japonaises :)

Il existe pour l'instant trois images dans la série des Engins, mais une quatrième est en préparation, et ce ne sont pas les modèles qui manquent !

Si vous voulez une de ces estampes, il suffit de le demander sur eldrawdraw@gmail.com.

Il existe 20 exemplaires de chaque, imprimées sur papier Lana pur chiffon. L'image fait 21 x 15 cm, le papier 27 x 23 cm. Elles sont au prix de 25 €.

J'en profite pour vous dire qu'elles seront présentées au salon de la micro-édition du 102 de Grenoble, le Snack, auquel j'aurais le plaisir de participer ce dimanche 26 mai, fête de l'estampe, hé oui. Alors à bientôt.

L'Unimog de la charbonnière.

La mini-pelle du voisin

M le jaunit

Bon, ça a prit un peu plus de temps que prévu, mais voici la 4ème estampe de la série. Il s'agit d'une splendide chenillette, dessinée sur les terres du domaine viticole Clape, maison renommée parmi les cépages Cornas, en Ardèche. Nous y reviendrons, et pas qu'un peu !

En attendant, voici les 6 passages couleur de ce nouvel engin. Ce dernier est imprimé sur un papier Mûnchen 120 g. restant de l'édition "L'ours et les hirondelles". Comme pour les autres images de la série, il n'en existe que 20 exemplaires.

NB : j'ai imprimé le vert foncé avant le vert clair

Ça n'est pas forcément évident, mais j'ai passé une espèce d'orange sur le rouge pour y apporter un peu de lumière et de volume. J'ai essayé sans, et ça faisait vraiment trop "tampon"...

Et voilà, la plaque de trait, imprimée en vert "sapin". Ça s'intitule "la chenillette de Clape" (du nom du domaine), il y en a 20 exemplaires, 25 € la chenillette, c'est donné. On peut commander en écrivant à : eldrawdraw@gmail.com